Au début, il faut un typon, c'est à dire une impression noire sur transparent, celle-ci peut être réalisée gràce à une imprimante jet d'encre (mais n'aura pas une durée de vie très étendue), une imprimante laser (meilleure qualité) ou simplement avec des feutres noirs et un calque.

Ensuite, il faut un cadre avec une toile spéciale qui est super bien tendue (vaut mieux l'acheter tout fait sur un site spécialisé), et de la gélatine, c'est une matière photo-sensible (elle réagit aux UVs) appelée émulsion E401.
On l'étale au moyen d'une râcle d'enduction (environ 15 euros sur site spécialisé) sur toute la surface du cadre. Il faut faire une couche fine... On laisse imbiber un peu le produit en penchant la râcle lorsque qu'on est en bas du cadre, puis on râcle en remontant, ce qui permet d'étaler la matière.
Une fois le cadre enduit sur la première face, on le retourne et de nouveau on passe la râcle d'enduction de bas en haut mais simplement pour étaler et même retirer le surplus (la gélatine traverse la toile quand on l'enduit et on a remarqué que c'était vraiment mieux avec une couche fine de gélat').

Ensuite le cadre ira sécher à l'abris de la lumière dans l'armoire qui est derrière (on a pris soin de quand même mettre un petit chauffage ventilant parce qu'on a pas des supers conditions... mais 60 mn dans un endroit température 18° pas trop humide c'est suffisant).

L'insolation: la gélatine déposée sur le cadre va réagir avec les UVs... Il faut donc créer un montage avec des lampes dégageant une longueur d'ondes assez importante. Nous, on a récupéré une table lumineuse avec un système électrique et une plaque de verre, dont on a dérivé le courant pour alimenter un deuxième interrupteur qui commande deux kits néons (chaque kit= 2 néons +2starters+1 ballast) nous permettant d'insoler des cadres de 50 sur 80 environ.

On vient tout d'abord placer le typon sur la plaque en verre de la table lumineuse. C'est là où il y a des zones de noir sur le typon que la gélatine va réagir. La matière photosensible en contact aavec le noir s'en ira au dégravage sur ces endroits formant ainsi un pochoir: la toile laisse passer l'encre là où il n'y a plus de matière.

Puis on vient placer le cadre au-dessus du typon,, on prendra soin de le recouvrir d'une planche noire sur laquelle on viendra mettre du poids pour assurer un bon contact (nous, on met une dizaine de briques tout simplement), on lance les néons pour trois à quatre minutes d'insolation... Il faut faire attention l'utilisation des néons à UVs, c'est dangereux pour les yeux!

Le dégravage consiste à retirer la matière photo-sensible ayant réagit à l'aide d'un karsher. Celui-ci doit faire une pression d'au moins 100 bars. C'est à ce moment que l'image est révélée sur le cadre.
Celui-ci retournera sécher dans une armoire, après avoir était soigneusement essuyer pour éviter les problèmes d'apparition de gouttes pendant le séchage. Parfois nous sommes amenés à faire des retouches avec la gélatine si elle est trop partie par endroits.

Pour imprimer nous avons récupéré via la briket' une table d'impression avec un système de double charnières pivotantes. Mais il y a moyen de construire un système assez simple avec des charnières et serre-joints. Le cadre est solidement maintenu par des charnières, la toile doit être en contact avec le papier et l'encre déposée sur l'intérieur du cadre, en haut.

Il faudra d'abord étaler l'encre, en râclant sans pour autant imprimer: c'est le nappage du cadre.
On abaisse ensuite le cadre au dessus du support pour imprimer. Il faut râcler en appuyant de façon régulière et avec la même puissance sur toute la longueur. L'encre restée sur la raclette est systèmatiquement récupéré au moyen d'une carte de crédit pour être remise en haut du cadre et servir aux impressions suivantes.

Après les impressions, le cadre doit être soigneusement nettoyé de son encre avec le nettoyeur haute pression. Ensuite il faut retirer la gélatine. Il existe pour cela du produit dégravant qu'on applique à l'éponge, et qu'on laisse agir quelques minutes. De nouveau on nettoie le cadre avec le karscher, retirant ainsi toute l'émulsion.